Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur ce que je présente...
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Je résume :
Ce que j'ai présenté le 20120607 sur un pad à l'aide de deux schémas
A gauche nous avons la Démocratie
Représentative archaïque (où le sujet élit un représentant qui va
légiférer à sa place sur tout) et à droite la Démocratie Liquide (où
le sujet mandate des représentants choisis pour légiférer sur les
points qu'il choisit).
J'explique en deux titres sur le pad (idem
sur lien miroir) Où je fais mention d'un lien psy que crée la représentativité (ce serait sur les schémas une flèche réciproque de R à $). Mais encore ai-je signalé en 'chat' que cette structure rassemblait a) le sériel existentiel de Sartre b) le rationnel cartésien des temps modernes et c) le sujet barré $ de la psychanalyse. |
Tout cela n'est tout de même pas trop difficile pour expliquer la situation d'un logiciel (LFB) de décision collective, permettant à Mathilde de dire qu' « il y a un biais affectif lié à LFB et à l'importance de son enjeu qui nous empêche d'avoir un discours & une attitude rationnels et constructifs ?» car ce lien psy est ce qu'elle appelle biais affectif.
Je vais donc pouvoir ajouter un éclairage qui donnera une idée de la raison pourquoi un "biais" pourrait "empêcher" quoique ce soit - il suffit de savoir que ce qui est en jeu est ce qui distingue la jouissance de l'amour. Si on ne sait pas ce que veulent dire "jouissance" et "amour", quelques exercices érotiques suffiront à vite le faire savoir ; et une fois cela su on pourra se servir, toujours du même schéma qui place la condition de cet exercice dans la pratique de LFB et du lien affectif qu'engage la représentativité.
Il suffit de savoir qu'une force analogue à la force
de gravité, sans cesse tend à rapporter les représentants liquides
(R) à Tandis que si on déploie comme un éventail sans cesse la représentation liquide, elle prête à l'opportunité qu'elle converge sur un seul et même 's'. L'angle qui serait alors formé serait d'un écart (a) propre à chiffrer l'amour. Or certes ça ne se quantifie pas, et c'est là bien le problème.. que c'est un peu raide de matérialiser l'amour impossible ; c'est néanmoins la raison pour laquelle LFB affronte nos fantasmes et, si on en est inconscient paraît à l'envers, et inconsciemment, comme un affront à nos fantasmes. |
* Je suis prêt à entendre et j'admets que la compréhension de ceci n'est pas désirable - et comprends qu'on retourne au représentant idéal ; il s'agit de ce qu'on appelle la résistance à l'objectivité pure et simple de l'intelligence artificielle et du gouvernement cybernétique. |
add 20120609003000 :
Gregory Bateson in Vers une écologie de l'esprit - art. Effets du but conscient sur l'adaptation humaine
18. Troisièmement, il s'est produit, au cours de ce denier siècle, un phénomène sociologique singulier, qui menace d'isoler le but conscient des nombreux processus correcteurs qui pourraient provenir des parties moins conscientes de l'esprit. De nos jours, la scène sociale se caractérise par l'existence d'un grand nombre d'entités automaximisantes dont le statut juridique est, en quelque sorte, celui de "personnes" : ce sont les trusts, les syndicats, les sociétés, les partis politiques, les agences commerciales et financières, les nations etc. Mias, d'un point de vue biologique, ces entités ne sont pas des personnes, ni même des ensembles de personnes entières. Ce sont, en fait, des ensembles, de parties de personnes. Lorsque M.Dupont entre dans la salle du conseil de sa société, il est censé limiter strictement sa pensée aux buts spécifiques de la société en question, ou tien à ceux de la partie de cette société qu'il "représente". Fort heureusement, cela ne lui est pas entièrement posible, et certaines décisions de conseils d'administration sont influencées par des considérations qui proviennent de parties plus larges et plus sages de l'esprit. Mais, idéalement, M. Dupont est censé agir comme une pure conscience non corrigée - une créature déshumanisée.
19. Enfin, il convient de mentionner également certains des facteurs qui
peuvent agir de façon corrective : je pense à ces régions de l'action humaine
qui échappent aux déformations contraignantes du couplage opéré par la
conscience finaliste, et où peut prévaloir la sagesse.
a) L'amour est sans doute le plus important de ces facteurs.
Martin Buber a classé les relations interpersonnelles avec une grande
pertinence : il oppose les relations de type "Je/Tu"
(personne/personne) aux relations de type "Je/ça"
(personne/non-personne), en définissant cette dernière comme le modèle normal
d'interaction entre hommes et objets inanimés. Il considère, en outre, que la
relation "Je/ça" caractérise les relations humaines chaque fois que
la pensée du but l'emporte sur l'amour. Étant donné que la structure
cybernétique complexe des sociétés et des écosystèmes aboutit, en quelque
sorte, à les "personnifier", il s'en suit qu'une relation
"Je/Tu" est également concevable entre l'homme et sa société ou son
écosystème. A ce propos, la formation de "groupe de sensibilité"
dans un grand nombre d'organisations dépersonnalisées serait d'un intérêt
particulier.
b) Les arts, la poésie, la musique et les lettres en général sont,
pareillement, des régions où l'esprit est plus actif que la conscience pure ne
veut l'admettre ("le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît
point")
c) Le contact entre l'homme et les animaux, ainsi qu'entre l'homme et le monde
naturel, peut - parfois- aboutir à la sagesse.
d) Il y a aussi la religion.